Les réseaux sociaux mauritaniens se sont enflammés ce week-end après la diffusion d’images bouleversantes : une jeune fille aurait accouché, seule, sous un arbre, devant l’hôpital régional de Néma, sans aucune assistance médicale, ni ambulance, ni lit, ni soins. À même le sol, dans la poussière, à quelques mètres à peine d’une structure censée garantir le droit à la santé.

Relayée massivement sur Facebook, et WhatsApp, la scène a choqué l’opinion publique. Les commentaires indignés se sont multipliés, dénonçant une « gifle à la dignité humaine » et une « faillite de l’État ». Beaucoup s’interrogent : comment une telle situation est-elle possible en 2025, dans un pays qui affiche des ambitions de modernisation de son secteur sanitaire ?

L’événement, tragique, met en lumière la détresse dans laquelle vivent encore de nombreuses populations dans les régions de l’intérieur. En dépit des discours officiels sur les réformes en cours, l’accès aux soins reste profondément inégal, particulièrement dans les zones rurales où le manque de personnel, de matériel et de structures adaptées est criant.

« Ce n’est pas une simple image choquante, c’est une alerte nationale », estime un défenseur des droits sociaux. « Une fillette naît dans la poussière, devant un hôpital, pendant que l’État regarde ailleurs. »

Face à l’ampleur de la réaction, plusieurs voix appellent désormais à une enquête immédiate pour faire la lumière sur les circonstances de cet accouchement et situer les responsabilités. Car au-delà du fait divers, c’est toute une politique de santé publique qui se retrouve questionnée — et, avec elle, la promesse d’un État protecteur et équitable.

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