Pour la première fois depuis plusieurs années, aucun membre du gouvernement mauritanien n’a participé à la prière de l’Aïd al-Adha organisée à la Grande Mosquée de Nouakchott, communément appelée Mosquée Ibn Abbas. Une absence remarquée, qui a suscité surprise et interrogations au sein de l’opinion publique.

Jusqu’ici, cette prière solennelle réunissait traditionnellement le président de la République, son Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement, dans un geste symbolique fort de communion avec les fidèles. Mais cette année, ni le Premier ministre Moctar Ould Diaye, ni aucun ministre n’était présent.

La cérémonie s’est déroulée en présence d’une délégation officielle restreinte, conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, Beyt Allah Ould Ahmed Leswed. Une représentation discrète, loin de l’ampleur habituellement observée.

Cette absence coïncide avec le séjour du président Mohamed Ould Ghazouani en Arabie saoudite, où il accomplit le pèlerinage aux côtés d’autres hauts responsables, dont le président de l’Assemblée nationale. Une situation qui alimente les commentaires : la présence des membres du gouvernement à cette prière emblématique dépendait-elle essentiellement de celle du chef de l’État ?

Pour de nombreux observateurs, ce retrait inédit soulève une question plus large sur le sens réel de ces présences officielles aux événements religieux. Relèvent-elles d’un engagement personnel ou d’une simple formalité protocolaire ?

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