La chambre civile du tribunal de Nouakchott-Ouest a rejeté, ce week-end, la plainte déposée par une faction dissidente du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) contre le président du parti, Ahmed Ould Daddah.
À l’origine de cette action judiciaire, plusieurs dirigeants du parti contestent leur exclusion, qu’ils jugent illégale. Leur recours, porté par l’avocat représentant le courant de Mokhtar Ould Cheikh et Nana Bint Cheikhna, visait à faire invalider les procédures ayant conduit à leur radiation.
Le tribunal a estimé que la plainte n’était pas fondée, confortant ainsi la direction actuelle du RFD dans ses décisions internes.
Ce jugement intervient dans un contexte de vives tensions au sein du parti, miné depuis près d’un an par une crise de leadership opposant deux ailes :
– l’une proche du pouvoir, conduite par le secrétaire permanent Imam Ahmed Mahmoud et le vice-président Yacoub Diallo ;
– l’autre plus critique envers le régime, menée par Mokhtar Ould Cheikh et Nana Cheikhna Mohamed El-Aghdaf.
Les divisions se sont accentuées à l’occasion de la présidentielle de 2024, où les deux factions ont soutenu des candidats opposés. La direction officielle du parti avait apporté son appui au président sortant Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, tandis que la faction dissidente s’était rangée derrière El-Aïd Mohameden, député et candidat de l’opposition.