L’opposant politique et militant des droits humains Ahmed Ould Samba a été condamné à un an de prison, dont huit mois fermes, à l’issue d’un procès portant sur des accusations de diffamation à l’encontre du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Le parquet avait demandé une peine plus lourde, sollicitant deux ans de réclusion, après la publication par Ould Samba d’un message sur Facebook dans lequel il dénonçait ce qu’il considère comme des politiques « racistes et corrompues » menées par les autorités.
Bien qu’il ait déjà été arrêté à plusieurs reprises, il s’agit là de sa première condamnation effective à une peine de prison ferme.
Cette affaire suscite de vives réactions parmi les défenseurs des libertés publiques, qui dénoncent un climat de plus en plus hostile à la critique politique, notamment sur les réseaux sociaux. Pour nombre d’observateurs, ce jugement illustre une tendance à la judiciarisation croissante de la parole dissidente dans le pays.