L’état de santé de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz soulève de vives inquiétudes, tant au sein de son entourage que parmi ses partisans. Ce mardi 3 juin, Maître Zeroug, membre de son collectif de défense, a tiré la sonnette d’alarme en appelant les soutiens de l’ancien chef de l’État à descendre dans la rue, afin de faire pression sur les autorités mauritaniennes pour qu’elles autorisent un transfert médical à l’étranger.

Dans un message publié sur sa page Facebook, l’avocat dénonce un refus qu’il juge délibéré des autorités de permettre à son client d’accéder aux soins spécialisés dont il aurait urgemment besoin. Il appelle à un sursaut populaire, critiquant les expressions symboliques comme les graffitis ou les publications en ligne, et appelant à une mobilisation plus concrète. Selon lui, le silence ou l’inaction face à cette situation pourrait être interprété comme une complicité dans ce qu’il n’hésite pas à qualifier de « tentative d’élimination physique ».

Depuis quelques jours, les rumeurs se multiplient sur la santé de Mohamed Ould Abdel Aziz. Des sources parlent d’une opération de cathétérisme cardiaque, tandis que d’autres évoquent un simple examen diagnostique. Le flou persiste, alimenté par l’absence de communication officielle sur son dossier médical.

Mais au-delà des spéculations, un constat visuel inquiète : la dernière apparition publique de l’ancien président a montré un homme visiblement affaibli, au visage pâle, les traits tirés. Ces images, largement relayées sur les réseaux sociaux, ont ravivé les craintes d’une détérioration sérieuse de son état de santé.

En détention depuis plusieurs mois dans le cadre d’un procès pour corruption et détournement de fonds publics, Mohamed Ould Abdel Aziz demeure au centre de tensions politiques et judiciaires. Son état de santé pourrait bien devenir un nouveau point de friction entre ses soutiens et les autorités, dans un contexte déjà chargé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *