La tension a progressivement baissé au Sénégal après que les violences aient entrainé la mort de 16 personnes depuis jeudi dernier après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison.

On a également noté un léger allègement de la présence des forces de l’ordre dans les rues de la capitale et le calme est revenu dans des quartiers où la violence avait sévi mais des commerces demeurent fermés.

 

Le ministère sénégalais de l’intérieur a fait état dimanche d’un net recul de la tension et des arrestations avant d’ajouter que bon nombre d’activités ont été reprises après la fin de l’interdiction du mouvement des motocyclettes et que les ordures qui s’étaient accumulées dans certains quartiers de la capitale ont également été ramassées.

Les sénégalais continuent de craindre les conséquences de l’éventuelle arrestation de l’opposant Ousmane Sonko désireux de se présenter aux prochaines élections présidentielles prévues en 2024, au moment où les partisans de celui-ci et ceux du président Macky Sall continuent de s’accuser mutuellement de la responsabilité des violences et des victimes tombées lors des manifestations, ceci au moment où le gouvernement décidait momentanément  l’interruption de l’internet sur les téléphones portables.

Le parti politique de l’opposant Ousmane Sonko, dans le communiqué qu’il a publié, a condamné ce qu’il a appelé « la répression sanglante des forces de défense et de sécurité », accusant le pouvoir de recourir à des « milices privées » pour « réprimer » les civils.

Il a également évoqué la mort de 19 manifestants, et exhorté les Sénégalais « à se défendre par tous les moyens et à continuer à manifester ».

Pour sa part le gouvernement sénégalais a condamné ce qu’il a qualifié d’ »actes de sabotage et de banditisme », l’attribuant aux partisans de Sonko, soutenus selon lui par des « forces ésotérique » et des « étrangers » venus « déstabiliser le pays » et « le plonger dans le chaos ».

Il a affirmé que certains manifestants étaient armés et que 500 parmi eux ont été arrêtées.

Pendant ce temps la croix rouge internationale, dans un communiqué publié hier dimanche, a déclaré avoir secouru 357 manifestants blessés dont une femme enceinte, 36 membres des forces de l’ordre depuis le début des violences.

Le communiqué ajoute que parmi ces personnes secourues,  78 sont victimes de graves blessures et ont été acheminées vers les centres de santé pour y être soignées.