RFI-Afrique – La mission des Nations unies en Libye appelle à une « désescalade » et au dialogue. Deux groupes armés s’affrontent dans les banlieues est et sud de Tripoli depuis lundi 14 août dans la soirée.
La tension n’était pas retombée mardi, et un premier bilan fait état de deux personnes tuées et plus d’une trentaine d’autres blessées, dont certaines dans un état grave. Le ministère de la Santé a lancé un appel au don de sang.
Le Croissant-Rouge libyen et les secours ont évacué des dizaines de familles qui se trouvaient dans les zones de combat. Et même dans le centre de Tripoli, loin des quartiers affectés par les violences, les rues étaient vides mardi, beaucoup d’habitants ayant peur de sortir.
Les combats opposent deux groupes : l’un, baptisé Brigade 444, dépendant du ministère de la Défense. L’autre, Force al-Radaa, est une milice puissante qui s’est arrogée des pouvoirs de police dans le centre et l’est de Tripoli.
À l’origine des affrontements : l’interpellation, lundi soir, du chef de la Brigade 444 par la Force al-Radaa dans un secteur contrôlé par cette milice.
S’en est ensuivi un déploiement de pick-up et véhicules blindés, puis des tirs à l’arme lourde jusqu’à proximité de l’aéroport de Mitiga et de l’université de Tripoli. Les vols ont été suspendus, les cours à l’université aussi. Les tentatives de médiation menées mardi se sont avérées infructueuses. Plusieurs chancelleries appellent à la fin des hostilités.