Un vif échange verbal a éclaté cette semaine entre le wali de l’Assaba et l’un des maires de la région, en pleine réunion officielle, provoquant l’étonnement des participants et soulevant des interrogations sur les rapports entre représentants de l’État et élus locaux.

Selon des témoins, la discussion a dégénéré lorsque le wali a accusé le maire d’absences répétées, de désengagement dans la gestion de sa commune et de manquements dans l’exercice de ses fonctions. Le ton est monté jusqu’à ce que le wali intime au maire de se taire, employant des termes jugés déplacés, dont l’expression locale « Azmed », perçue comme irrespectueuse dans ce type de cadre.

La scène, survenue en public, a suscité la réprobation de plusieurs participants, qui ont estimé que le comportement du wali était contraire aux usages administratifs et au respect institutionnel dû aux élus locaux, notamment les maires, qui tiennent leur légitimité du suffrage populaire.

Des analystes rappellent que, sur le plan légal comme sur le plan coutumier, un wali n’a pas vocation à blâmer ou corriger publiquement un maire, ces derniers étant autonomes dans leurs fonctions et responsables devant leurs conseils municipaux, et non soumis à une autorité directe du représentant de l’État.

Ils soulignent que la relation entre administration territoriale et autorités municipales doit reposer sur le dialogue, la coordination et le respect mutuel, et non sur la confrontation ou les humiliations en public. En cas de dysfonctionnements, des mécanismes institutionnels existent pour faire remonter les observations aux ministères concernés.

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