Selon des informations concordantes, la première phase du dialogue national en Mauritanie devrait être lancée d’ici deux à trois semaines. Moussa Fall, coordinateur du dialogue, a indiqué que ce démarrage marquera le véritable coup d’envoi des concertations inclusives, réunissant l’ensemble des forces politiques du pays.
Cette annonce intervient après une réunion avec les dirigeants des partis d’opposition représentés au Parlement, qualifiée par Moussa Fall d’« étape importante » vers l’organisation d’un dialogue politique national apaisé et constructif.
Le coordinateur a souligné que la participation de l’opposition est essentielle, condition sine qua non pour aboutir à un consensus national sur les fondements de la gouvernance. Il a précisé que ce dialogue ne se limite pas à un échange entre le pouvoir et l’opposition, ni même entre opposition et majorité, mais qu’il s’ouvre à tous les Mauritaniens, sans distinction politique, afin d’aborder les problématiques majeures du pays et de chercher des solutions partagées.
Ces derniers mois, plusieurs partis politiques ont déposé leurs dossiers pour obtenir leur reconnaissance officielle, témoignant d’un paysage politique en pleine évolution. Le contexte national est par ailleurs marqué par des dossiers sensibles, notamment ceux de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et du député Birama Ould Dah Ould Abeid, qui agitent la scène politique et alimentent les débats publics.
« C’est dans un climat ouvert, démocratique et fraternel que nous pourrons obtenir des résultats positifs, indispensables pour faire face aux défis économiques et sociaux qui pèsent sur le pays », a insisté Moussa Fall.
Depuis sa nomination en mars dernier par le président Mohamed Ould Ghazouani, le coordinateur du dialogue national a multiplié les rencontres avec les acteurs politiques, les représentants de la société civile et les autres parties prenantes, en vue de préparer au mieux ce processus inclusif et attendu.