À peine une semaine après son limogeage par le Conseil des ministres, l’ancien directeur général de la Société mauritanienne d’électricité (Somelec), Sidi Ould Salem, aurait signé une décision portant sur cinquante nominations au sein de l’entreprise. C’est ce que rapporte le site d’information AlAkhbar, qui évoque une décision datée du mardi 1er juillet, soit six jours après son départ officiel.
Selon les mêmes sources, l’ex-directeur aurait également procédé à une restructuration du département des énergies renouvelables, le fractionnant en plusieurs sous-secteurs, ce qui aurait permis la création de nouveaux postes. Une démarche qui suscite des interrogations en interne, certains y voyant une volonté de placer des personnes de confiance dans des fonctions nouvellement instituées.
Pour mémoire, Sidi Ould Salem avait été relevé de ses fonctions le 25 juin dernier, au cours d’un Conseil des ministres, avant d’être nommé à la tête de la Société mauritanienne de commercialisation du poisson (SMCP). Il a été remplacé à la direction de la Somelec par El Kory Mbaye Lahbib, ancien chargé de mission au ministère du Pétrole et de l’Énergie.
Toujours selon AlAkhbar, des agents de la Somelec pointent du doigt des pratiques récurrentes de non-respect des procédures de recrutement. Ils dénoncent notamment l’embauche récente de cinq cadres sans concours, ainsi que le recrutement de 120 techniciens issus d’instituts professionnels, réalisé sans appel à candidature ni processus de sélection transparent.
En 2023 déjà, l’entreprise avait été critiquée pour avoir recruté trois hauts cadres sur la base d’une sélection directe de dossiers, opérée par une commission interne à la société.
Ces révélations ravivent les débats sur la gouvernance des entreprises publiques, en particulier en matière de recrutement, de transparence et d’obligations légales.