Les témoins qui se sont présentés à la barre (dans le cadre du procès de notre client l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, en l’occurrence le ministre Ba Ousmane, les hommes d’affaires Brahim Ould Selmane et Bahaye Ould Ghadde et le Général à la retraire Ould Békrine, ont fait l’objet de pressions et certains d’entre ont été mis aux arrêts pendant plusieurs semaines par la police, a indiqué le collectif de défense de l’ex Chef de l’Etat.
Le tribunal n’a pas interrogé les témoins sur leur présumée relation avec la partie civile, leur permettant publiquement de dissimuler certains détails de leurs déclarations et de cacher une partie de la vérité, bien qu’ils aient prêté serment de dire celle-ci, ce qui enlève à leurs allégations, toute valeur probante, ont ajouté les avocats de l’ex homme fort de Nouakchott.
Le Collectif de défense d’Aziz indique par ailleurs avoir été exclu des deux dernières auditions en date du 6 et du 10 avril courant, disant que la défense a été empêchée aussi de présenter des requêtes, des observations et des objections et de soulever des problèmes liés à des événements fortuits.
Le tribunal a empêché les membres du collectif à prendre la parole, contrairement à son engagement fait à nos collègues de la défense lors de sa séance du 21/03/2023 ; ce qui constitue une violation manifeste de toutes les lois procédurières mauritaniennes et des pactes internationaux consacrant le procès équitable, a souligné ledit Collectif dans un communiqué.
Notre client reste attaché à son droit à un procès équitable et public dans lequel les règles de procédure sont respectées et dans lequel il est autorisé à présenter librement ses moyens de défense, afin de prouver au peuple mauritanien son innocence des accusations de corruptions portées contre lui, ont clamé les avocats.
Il continue également à défier quiconque de présenter une seule preuve de ses affirmations malveillances et fausses.
Les injustes verront bientôt le revirement qu’ils [éprouveront] ! « Coran »
Par Oumoulbenina Mint Bamba