Depuis le coup d’État de 2008, le pays balance entre la  gestion despotique du pouvoir et les tentatives de normalisation de la gouvernance politique. Le dernier accord entre le Ministère de l’intérieur et de la Décentralisation et plusieurs partis politiques, a suscité un espoir d »entente nationale sur la question électorale. Mais le déroulement du scrutin du 13 mai est allé dans une autre direction loin de l’objectif convenu entre les partenaires sus-indiqués, à savoir l’organisation d’élections transparentes, crédibles et convaincantes. Les protestations, les tensions voire les violences se font entendre dans de nombreuses Wilayas, dénonçant la fraude et les injustices. Une atmosphère de crise qui va à l’encontre de l’apaisement et de la Concorde recherchés pour résoudre les vrais problèmes du pays et des citoyens. Le peuple n’a pas besoin d’un système électoral conduit par la corruption, le tribalisme ou tout autre particularisme. S’ortir clairement et dignement de cette déroute électorale s’impose pour que le pays garde l’espoir d’avancer dans le bon sens.

Député Khalilou Ould Deddé