RFI – Le président russe Vladimir Poutine « a déjà perdu la guerre » en Ukraine, a affirmé jeudi son homologue américain Joe Biden, soulignant le manque de ressources de la Russie et ses difficultés économiques.

« Il n’y pas de possibilité pour (Poutine) de gagner », a-t-il ajouté alors que les forces ukrainiennes mènent actuellement une contre-offensive pour tenter de récupérer les territoires perdus dans le sud et l’est du pays. Et justement, selon Joe Biden, c’est cette même contre-offensive qui poussera le président russe à la table des négociations.

« J’espère, et c’est mon attente, que l’Ukraine fera des progrès significatifs dans son offensive et que cela débouchera sur un règlement négocié à un moment ou à un autre », a déclaré le dirigeant américain de 80 ans.

« Il pourrait finir la guerre demain, il n’aurait qu’à dire: « j’arrête » », a déclaré le président américain lors de sa visite en Finlande au lendemain du sommet de l’Otan qui s’est conclu par une invitation, sans calendrier, adressée à l’Ukraine de rejoindre l’organisation transatlantique.

Et face à la déception des alliés ukrainiens de ne pas avoir d’échéancier précis de l’intégration de l’Ukraine dans l’alliance, Joe Biden a réaffirmé la volonté des Occidentaux : « La question n’est pas de savoir s’ils doivent ou non adhérer à l’Otan, (mais) quand ils pourront adhérer, et ils adhéreront à l’Otan ».

« N’allez pas sur ce terrain-là »

Les déclarations de l’Otan, cible privilégiée de Vladimir Poutine, n’ont pas laissé les autorités russes de marbre. « Je suis certain que cela n’améliorera pas la sécurité de l’Ukraine et que, d’une manière générale, cela rendra le monde beaucoup plus vulnérable et mènera à des tensions supplémentaires sur la scène internationale », a déclaré Vladimir Poutine.

Suite à l’invitation adressée à l’Ukraine, la riposte de Moscou a pris la forme d’une série d’attaques aériennes sur l’Ukraine qui a fait au moins trois morts et quatre blessés, selon les autorités ukrainiennes. L’Ukraine a, quant à elle, revendiqué la destruction de 20 drones explosifs et de deux missiles de croisière russes.

La Russie a aussi répondu jeudi que la livraison d’avions de combat F-16 occidentaux serait perçue comme une menace « nucléaire ». Elle a rapidement été balayée par le président américain.

« Je ne crois pas qu’il y ait une réelle perspective (…) que Poutine utilise l’arme nucléaire. Non seulement l’Occident, mais aussi la Chine et le reste du monde ont dit: “n’allez pas sur ce terrain-là”», a rétorqué Joe Biden, au côté du président finlandais Sauli Niinistö. Concernant les missiles occidentaux livrés à l’Ukraine, « ils causent certes des dégâts, mais rien de déterminant ne se produit dans les zones de combat où ils ont été utilisés. Il en va de même pour les chars de fabrication étrangère », a déclaré le président Poutine à la télévision publique.

(Avec AFP)