Le Quotidien de Nouakchott –

L’homme d’affaires Mohamed Al-Amin Ould Bowbatou a déclaré aujourd’hui, lundi, lors de son interrogatoire par le tribunal spécialisé dans les crimes de corruption, qu’il ne reconnaît pas les accusations portées contre lui concernant la dissimulation de revenus criminels, la contribution à l’enrichissement illicite et entrave à la justice.

En réponse à la question du président du tribunal concernant l’achat de terrains dans le complexe olympique, il a affirmé avoir acheté deux parcelles de terrain après une enchère publique à laquelle plusieurs commerçants ont participé, et les avoir payées pour un montant de 305 millions d’anciennes ouguiyas via la Banque « Al-Amana ».

Il a expliqué qu’une des parcelles portant le numéro 2 a été partagée en partenariat avec Leïla Mohamed Abdoul Aziz, la fille de l’ancien président, pour la construction d’un hôpital appelé « Centre Médical de Nouakchott ». Cependant, après un certain temps, il a réalisé que ce domaine ne lui convenait pas, donc il a mis fin à son partenariat avec elle et a vendu la parcelle pour un montant de 530 millions d’anciennes ouguiyas en accord avec son oncle Seyyid Ahmed Ould Abdel Aziz, mais il n’a pas encore reçu le montant.

Il a ajouté qu’il a donné procuration à Abdullah Ould Echrouk pour superviser les travaux à l’hôpital sur son terrain, dont il conserve les documents car le contrat de vente de la parcelle n’est pas authentifié. Il a également précisé qu’il n’avait pas eu connaissance des détails du financement de l’hôpital situé près du stade olympique.

En répondant à une question sur sa cession de terrains en faveur du défunt Ahmed Ould Abdel Aziz, il a dit qu’il avait acheté cinq parcelles de terrain à l’école de la « Police » pour un montant estimé à 164 millions d’anciennes ouguiyas, et les avait vendues au défunt en 2014. À l’époque, il était en partenariat avec lui, représentant une société de vente de poissons avec un autre homme d’affaires nommé Blahi Ould Boumouzon, et il avait vendu les cinq terrains pour 200 millions d’anciennes ouguiyas.

Ould Bowbatou a justifié le non-alignement du prix de vente avec les documents officiels, montrant qu’il les avait vendus à un prix inférieur à celui de l’achat pour éviter les taxes, une pratique courante dans le pays selon lui.

Il a expliqué qu’après le décès d’Ahmed Ould Abdel Aziz, l’ancien président lui a demandé de gérer ses biens dont il était partenaire. Il a ajouté qu’en 2020, la police a saisi les bâtiments construits sur les terrains de l’école de la police et une usine de décorticage de riz à Rosso.

Au début de l’audience, l’avocat de Bowbatou a demandé au tribunal de tenir compte de son état de santé, car il est contraint de se lever périodiquement. Le tribunal a levé l’audience après une heure d’interrogatoire d’une durée de vingt minutes.