Kassataya – Au lendemain du dépôt des listes pour les législatives, le parti au pouvoir se lance dans une bataille électorale sans partage et avec tous les moyens de l’Etat avec en première ligne 14 ministres qui seront déployés sur le terrain pour coordonner toutes les circonscriptions.
Cette non-neutralité du gouvernement est considérée par les observateurs comme une trahison de l’accord conclu entre l’Intérieur et les 25 partis en compétition. Ajoutez à cela la violation flagrante de la loi électorale en permettant aux directeurs d’établissement publics de briguer des mandats, le parti au pouvoir renoue avec la tradition de la tricherie politique.
El INSAF né des cendres de l’UPR, une création de l’ancien président Ould Aziz devant un tribunal anti-corruption accusé de corruption d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent de 2009 à 2019.
A moins d’un mois des élections le gouvernement lance la machine électorale avec 14 ministres sur le terrain pour coordonner le déroulement des élections avec l’administration locale à la rescousse.
Une non-neutralité considérée par les observateurs comme une trahison de l’accord entre l’Intérieur et les 25 partis en compétition. C’est toute l’administration qui est mise à contribution pour gagner les élections en particulier les législatives enjeu principal de ces élections.
Nouakchott étant la cible principale avec l’ancien argentier du régime de Ould Aziz Ould Diay blanchi par la justice qui devra veiller sur les trois circonscriptions de la capitale.
Ould Ghazouani fait preuve ainsi de continuité dans la non-transparence et l’inégalité des chances dans la compétition électorale. Les Mauritaniens devront s’attendre à une parodie d’élections où le vainqueur est déjà connu depuis la mise en place d’une nouvelle CENI à l’image de l’ancienne entre les mains du pouvoir et sans oublier un conseil constitutionnel, chambre d’enregistrement du pouvoir.
Cherif Kane