Non, je vous l’affirme, le G5 Sahel n’est pas mort. Ces propos sont ceux du Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui répondait à une question posée par le correspondant spécial de Le Figaro, selon laquelle, dans le nouveau contexte caractérisé par des coups d’Etats intervenus dans ce Groupe hormis la Mauritanie, le G5 Sahel, créé en 2014 pour lutter contre le terrorisme et le sous-développement, puis soutenu par la France, est-il mort?
Le Président ajoute : cette organisation, que je préside, est encore en vie. Seul le Mali en est pour l’instant sorti. Les raisons qui ont présidé à la création de cette structure – la lutte antiterroriste et les efforts communs pour le développement – restent pertinentes. Nos défis partagés demeurent.
Et de poursuivre ; certes, la sortie du Mali pose un problème. Elle crée de la discontinuité pour nos opérations militaires communes qui se poursuivent avec les autres pays. Nous devons impérativement surmonter nos différends par le dialogue pour atteindre nos objectifs sur les deux fronts précités. On doit se parler. La règle est la concertation et je veux rester optimiste. Il est de notre devoir, à tous, de maintenir cette organisation comme un acquis géopolitique et stratégique majeur au service de la paix et du développement des peuples du Sahel. Celle-ci est un rempart contre le repli sur soi et le regain des communautarismes.