Répondant à la question du Le Figaro « Comment la Mauritanie lutte-t-elle contre la vague migratoire qui vient d’Afrique subsaharienne? », Le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, s’est dit très inquieté par ce phénomène, le qualifiant de « potentiellement déstabilisateur ».
Et d’ajouter : nous avons deux types de migrants. D’une part, ceux qui arrivent d’Afrique subsaharienne par la mer pour rejoindre l’Europe, via les Canaries. Leur nombre est croissant et met à l’épreuve nos moyens de surveillance.
Et de continuer ; Et puis il y a également les réfugiés fuyant les attaques dans le Sahel, malien pour la plupart, qui affluent vers notre camp de Mbera, à l’est de la Mauritanie, et qui ne cherchent pas à rejoindre l’Europe pour la plupart d’entre eux. Leur nombre a doublé en un an et atteint désormais plus de 100.000 individus. Aucune ville mauritanienne, en dehors de Nouakchott, est aussi peuplée. Ces migrants nous coûtent à tous points de vue, notamment sur le plan sécuritaire, car comment reconnaître, parmi eux, d’éventuels terroristes? Sur le front humanitaire, nous avons l’aide louable, mais insuffisante, des agences de l’ONU. Ce phénomène migratoire, potentiellement déstabilisateur, m’inquiète beaucoup.