AMI – La première session de l’année parlementaire a été ouverte lundi à Nouakchott au siège de l’Assemblée nationale en présence des membres du gouvernement, de hauts fonctionnaires de l’État et des députés de cette chambre.

A cette occasion, le président de l’Assemblée nationale, M. Mohamed Bemba Meguett, a prononcé un discours dans lequel il a souligné l’importance de la conjoncture dans laquelle se déroule cette ouverture marquée par les visites de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour s’enquérir, sur le terrain, de l’état d’avancement de la mise en œuvre des programmes élaborés dans le but de généraliser l’accès des citoyens aux services sociaux de base et de parvenir à un développement durable.

Elle intervient, dit-il, également après la signature de la charte républicaine qui constitue une réponse aux défis de cette étape et un appel à la conscience nationale et concrétise, une manifestation nouvelle de l’effort d’apaisement politique que Son Excellence le Président de la République a tenu à instaurer depuis le début de son mandat actuel.

Voici le texte intégral de ce discours :

« Messieurs les Ministres

Collègues députés

Mesdames et Messieurs

Nous ouvrons, aujourd’hui avec la bénédiction d’Allah, les travaux de notre première session ordinaire de l’année parlementaire 2023-2024, alors que nous sommes encore dans l’atmosphère parfumée de l’anniversaire de la naissance du Saint Prophète et après avoir eu l’occasion de communiquer en direct avec nos circonscriptions électorales respectives afin de s’enquérir, de près, de leurs situations et de leurs préoccupations.

Vous n’êtes pas sans savoir l’importance particulière de la première session ordinaire de chaque année parlementaire, en ce sens qu’elle connait, entre autres, la discussion du projet de loi de finances qui concrétise la politique générale du gouvernement au cours d’une année déterminée.

Notre présente session se tient dans une circonstance politique particulière, caractérisée par les visites effectuées par Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour s’enquérir, sur le terrain, de l’état d’avancement de la mise en œuvre des programmes élaborés dans le but de généraliser l’accès des citoyens aux services sociaux de base et de parvenir à un développement durable. Cette conjoncture exige de vous, chers collègues, de suivre sérieusement le travail du gouvernement et de contrôler constamment les projets et les programmes en cours de réalisation,

Messieurs, mesdames

Il va sans dire que vous avez suivi, ces derniers jours, avec intérêt la signature de la charte républicaine qui constitue une réponse aux défis de cette étape et un appel à la conscience nationale. Cet acte concrétise, en outre, une manifestation nouvelle de l’effort d’apaisement politique que Son Excellence le Président de la République a tenu à instaurer depuis le début de son mandat actuel. Il démontre également la sincérité des intentions des acteurs politiques et la prédominance qu’ils portent à l’intérêt supérieur du pays.

Cet événement constitue une étape importante dans le processus de construction de l’État de droit et des institutions, tout comme il incarne la volonté de partenariat politique de manière à garantir l’harmonie et la stabilité nécessaires au développement.

Dans cette perspective, la classe politique, les leaders d’opinion et les organisations de la société civile doivent se joindre aux signataires de cette charte et participer activement à la mise en œuvre de ses dispositions, compte tenue de la particularité de la situation géopolitique de notre pays et des situations régionales et internationales turbulentes et complexes ce qui requiert un renforcement du front intérieur en vue d’appuyer notre diplomatie qui a réalisé d’importants acquis permettant de revigorer la coopération bilatérale et multilatérale avec les pays frères et amis ainsi qu’avec les institutions internationales spécialisées. Dans ce cadre, un accent particulier a été mis sur la coopérations dans les domaines économiques, commerciaux et culturels et notre pays a pu retrouver un rôle actif et une vision propre à lui dans les rencontres internationales :

Chers collègues députés ;

L’ouverture de notre session parlementaire aujourd’hui coïncide avec l’ouverture de la nouvelle année scolaire, deux ans après l’adoption de la loi d’orientation du système éducatif national et la pose des bases de l’École républicaine, qui, nous l’espérons, façonnera l’environnement éducatif approprié à la construction de la personnalité du citoyen mauritanien qui adhère aux enseignements de sa sainte religion islamique, unique source de sa législation. Un citoyen fier, somme toute, de sa civilisation et de ses valeurs, conscient de l’importance de la diversité culturelle de sa société et qui croit en la nécessité de la tolérance et de la coexistence entre les différentes composantes de son peuple, un citoyen armé des sciences et des connaissances de son temps, ouvert aux cultures des autres nations et peuples ; un citoyen confiant en son avenir, capable de réaliser le rêve de l’État de droit et de citoyenneté à la construction duquel nous aspirons avec justesse et dignité.

Je n’ai pas besoin de vous rappeler ici que cet État de citoyenneté a besoin, avant tout, de disposer d’une base de données relative aux citoyens mauritaniens habitants de l’intérieur et à ceux établis à l’étranger, il en va de même pour les résidents qui se trouvent chez nous parmi les ressortissants de pays frères et amis.

Compte tenu de l’importance de cet enjeu, je profite de cette occasion pour vous renouveler mon invitation à participer activement à l’effort de mobilisation et de sensibilisation visant à inciter nos citoyens à bénéficier de la campagne actuellement en cours pour s’enrôler sur les registres de l’agence Nationale du registre de la population et des titres sécurisés.

Mesdames et messieurs, les députés ;

Je suis entièrement convaincu que vous continuerez à œuvrer pour élever le niveau de performance parlementaire au cours de cette session que je déclare ouverte, conformément à l’article 52 (nouveau) de la Constitution et aux articles 54 et 55 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Cela passe nécessairement par une assiduité aux travaux des commissions et des séances plénières tout en faisant preuve d’un esprit de responsabilité et de discipline, qu’impose l’énorme responsabilité que vous portez en votre qualité de représentants du peuple, et en respectant les dispositions des textes qui régissent les travaux de cette chambre.

Qu’Allah nous guide vers l’intérêt et le bien de notre peuple et de notre pays ».